La nostalgie ne doit pas l’emporter. Place à la joie. Saint-Charles est vivant, bien vivant.

La destruction spectaculaire des bâtiments du 2 rue du Pont du Gast a suscité beaucoup d’émotion. Quatre-vingt dix ans de souvenirs qui disparaissent.

En guise de vœux aux professeurs, j’avais choisi une citation de G. K. Chesterton tirée de Orthodoxie : «L’homme est davantage lui-même, davantage homme, quand la joie est en lui la chose fondamentale, et le chagrin la chose superficielle.» La citation était un peu courte, je suis allé rechercher le contexte. « Man is more himself, man is more manlike, when joy is the fundamental thing in him, and grief the superficial. Melancholy should be an innocent interlude, a tender and fugitive frame of mind; praise should be the permanent pulsation of the soul. » La seconde partie peut se traduire ainsi : « La mélancolie devrait être un intermède innocent, une disposition d’esprit tendre et fugitive et la louange la pulsation permanente de l’âme. »  

Fini donc cet « intermède innocent » de larmes et de tristesse devant une page de l’histoire de Blois qui se tourne, place à la joie. Saint-Charles est vivant, bien vivant.

La Nouvelle République a largement rendu-compte de la démolition au point de risquer de faire croire que le collège avait vraiment disparu. Aujourd’hui dans une pleine page, elle titre « La nouvelle vie du collège Saint-Charles ». Nous remercions Henri Brissot de son bel article.

https://www.lanouvellerepublique.fr/blois/la-nouvelle-vie-du-college-saint-charles

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