Je n’ai pas pris le temps en début d’année scolaire de vous faire un mot de rentrée et comme en cette période de préparation de Noël, Monsieur le curé à la fin de ma confession, m’a demandé de  méditer au pied de la crèche, je me propose de vous partager ma douce pénitence.

Nous avons besoin d’images, de représentation pour méditer, pour fixer notre pensée. Entre la nouvelle crèche de l’école primaire, celle plus ancienne du collège et le dessin de Floriane et Amélie qui a servi de carte de vœux, Saint-Charles nous a donné le choix.

J’ai préféré m’arrêter sur le tableau de l’Adoration des bergers qui a servi de modèle à nos deux élèves de 3e. Presqu’au centre un bâton vertical sépare les bergers de la sainte famille et nous invite à poser notre regard sur la partie droite du tableau.

Joseph, le patriarche, debout, appuyé sur le bœuf domine la scène. Il est souriant, le regard fixé sur Jésus. On ressent son autorité ferme sur le bœuf qu’il retient. Cette autorité s’exerce aussi doucement sur Marie toute attentionnée à Jésus, à demi nu, totalement abandonné à aux soins de sa mère. C’est l’ordre naturel de l’époque. Jésus est soumis à Marie et Marie à Joseph.

Mais le peintre nous dit autre chose. La lumière qui vient de Jésus, attire nos yeux. Elle inonde Marie tandis que Joseph est davantage dans l’ombre. C’est l’ordre surnaturel. Jésus est Dieu et Marie est l’Immaculée. Joseph n’est qu’un très grand saint.

Saint Joseph a souvent été pris comme modèle d’éducateur. Il est certain que Jésus tout Dieu qu’il est lui obéissait et que Marie lui était soumise malgré ses imperfections (celles de Joseph).

Chers parents, chers éducateurs nos insuffisances, nos défauts ne doivent pas nous empêcher d’exercer notre tendre autorité sur nos enfants et nos élèves même quand ils nous surpassent. Et vous chers enfants, chers élèves, les défaillances, les imperfections de vos parents ou de vos éducateurs ne peuvent en aucun cas vous servir d’alibi pour leur désobéir.

Joyeux Noël !

Share This